Prise en charge psychologique
L’impact psychologique de l’annonce du diagnostic est important et peut retentir dans la vie courante. Le déni du diagnostic posé, la nécessité d'observer un traitement pendant des années, l’aménagement nécessaire du mode de vie, l’arrêt de travail éventuel constituent de réelles difficultés, des maux qu’il convient d’aider à surmonter.
L'HTAP comme toute maladie chronique, peut s'accompagner de symptômes dépressifs et d'un repli sur soi.
En effet, l'acceptation de la maladie peut prendre beaucoup de temps ou peut se mêler sentiments d'impuissance, de douleur, d'injustice et de désespoir.
La maladie bouleverse aussi l'entourage, la vie de couple, la fonction parentale, les projets...
Certaines étapes de la maladie pourraient être qualifiées de « critiques »
- l’annonce du diagnostic,
- une hospitalisation (programmée ou en urgence)
- une aggravation,
- un changement de thérapie (généralement pour un traitement plus lourd ou plus contraignant),
- la question de la greffe et même l’après greffe
représentent autant de moments où le patient a particulièrement besoin de soutien.
Le soutien psychologique est nécessaire lorsque l’on en ressent le besoin : la difficulté est de savoir quand.
La souffrance psychique, conséquence naturelle et rarement totalement évitable de la maladie physique, n’est pas toujours perçue consciemment par la personne malade.
C’est parfois les proches, les soignants qui, en constatant certains comportements, certaines modifications de l’humeur (comme l’agressivité inhabituelle, des troubles du sommeil, des cauchemars, certains refus de traitements…) vont déceler cette souffrance psychique.
Le protocole national de soins (PNDS) prévoit la prise en charge psychologique dès l’annonce de la maladie mais malheureusement, pas encore son remboursement.
La rencontre avec un psychologue (ou un psychiatre si nécessaire) permet de construire un espace de parole, différent de la relation de confiance avec l’équipe médicale ou avec son entourage trop impliqués dans les soins et leur désir de guérison, et d’accompagner le patient sur le court, moyen et long terme.
L'association s'est posé la question : pourquoi faire appel à un psychologue quand on est atteint d'HTAP ?
Dernière mise à jour: 15 mars 2010
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