Chère Naïma, cher Amir et tous les autres,

Je voulais juste dire quelques mots à propos de Karima. Nous étions amies depuis plusieurs années déjà et je voulais souligner le courage qu'elle avait eu tout au long de sa maladie. Je l'aimais beaucoup et je n'arrive toujours pas à me faire à l'idée qu'elle n'est plus...En tout cas, sa maladie m'aura permis de me poser la question du don d'organe : s'il m'arrivait malheur ou s'il arrivait malheur à ma fille, je donnerai nos organes. Quel tristesse de devoir passer par cette épreuve pour se poser la question !
Karima me manque même si je ne réalise pas encore son absence...
Je souhaite à toutes les personnes atteintes de cette maladie beaucoup de courage.
Naïma, Amir, je pense énormément à vous et à votre famille et vous embrasse bien fort.

Géraldine, une amie de Karima, Paix à son âme

Bonjour Géraldine,
je suis atteinte d'une htap et en attente de greffe bi pulmonaire. Merci de t'être posée la question du don d'organe et surtout d'avoir pris une décision que je trouve très courageuse, pertinente et GENEREUSE. J'espère que d'autres personnes comme toi feront de même, vous que je classe dans la catégorie de personnes particulièrements humaines ! christine66

Bonjour Géraldine,
Tu as dit dans ton message une chose très importante... En effet, je pense qu'il n'est pas naturel de penser au don d'organes. C'est seulement lorsque l'on est touché soi-même ou chez un proche par la nécessité d'une greffe que l'on y réfléchit... C'est pourquoi je pense il est important d'en parler autour de soi afin que chacun se pose la question et informe ses prochez de sa décision lorsqu'il est donneur...
Merci de ton témoignage,
Mélanie

Bonjour,

j'aimerais rendre hommage à Karima avec qui j'ai eu la chance de faire connaissance ces derniers mois. Durant cette période, si courte soit-elle, j'ai pu me rendre compte de la véritable signification du mot "courage" car malgré la gravité de son état de santé, elle m'a donné l'impression que tout allait toujours bien pour elle. Inconsciemment, je pense qu'elle a été une source d'inspiration à un stade de ma vie où j'ai manqué de force et de courage pour affronter les obstacles qui se présentaient sur mon chemin. Je précise que je suis atteinte d'une cécité et croyez-moi, Karima m'a amenée à relativiser des situations toujours pas réglées mais certainement pas insurmontables. Je ne la remercierai jamais assez de la force qu'elle m'a procuré. Sans exagération aucune, personne n'y était parvenu auparavant. J'avais besoin de quelqu'un tel que Karima pour qu'enfin je cesse de m'appitoyer sur mon sort. Quelques jours après son départ c'est la réflexion que je me suis faite et j'espère que cette pensée m'accompagnera aussi longtemps que possible.
Je tiens à témoigner de mon soutien à toute la famille de Karima notamment Naïma et Amir que je connais. A cause de ma timidité je suis incapable de dire ce que je ressens de vive voix mais par mail c'est toujours plus simple.
Merci

DALILA

Chère Géraldine,
Merci pour ton témoignage.Karima nous parlait beaucoup de toi et elle t'aimait beaucoup.Comme le souligne Mélanie, c'est dommage qu'il faille que nous soyons confrontés à l'attente d'organes pour nous ou notre entourage pour devenir partisan du don, mais ce qui compte c'est quand même de le devenir.Aussi, il est très important que nous en parlions régulièrement autour de nous pour que les donneurs potentiels et reconnus soient chaque jours de plus en plus nombreux.Je suis heureux que tu sois désormais du côté des donneurs, soit la bienvenue.
C'est vrai qu'elle nous a laissé l'image d'une personne dynamique et pleine de vie et que par conséquent nous avons encore du mal à réaliser et à surmonter notre chagrin.
Nous continuons à la faire vivre en parlant d'elle car elle nous a laissé beaucoup d'anecdotes amusantes.
En ce qui me concerne, elle m'a légué ses amies, sa musique et son amour pour la vie.
Bon courage et prends soin de toi et des tiens.
AMIR

Chère Dalila,

Merci pour ton témognage et ton soutien à ma famille et à moi même. Je crois que Karima nous a donné à tous cette leçon de vie et de courage. Karima avait toujours l'habitude de ne pas s'apitoyer sur son sort et s'inquiétait toujours pour les autres avant même de penser à elle. Aussi elle nous disait toujours: " la vie est facile, c'est vous qui la compliquez!" Elle refusait que l'on se plaigne pour des queues de cerise.
C'était un soleil, avec une sacré joie de vivre et une telle grandeur d'esprit.
Je te connais personnellement et je suis sûre que tu a toi aussi la même grandeur d'esprit.
Bon courage !

AMIR