A l'intention des patients Flolan qui envisagent de voyager en avion:
Le niveau d'alerte dans les aéroports a monté d'un cran.
Il est préférable de prévénir à l'avance votre compagnie aérienne du fait que vous transportiez des aiguilles dans votre bagage à main. Il est absolument nécéssaire que vous ayez plusieurs préparations avec vous, car le risque que votre bagage de soute se perde est loin d'etre faible.
Surtout munissez-vous de votre certificat médical justifiant du transport d'aiguilles dans votre bagage à main.
Lors de la fouille, avant l'embarquement, meme si les méthodes sont parfois maladroites, montrez-vous compréhensif, les personnels ne faisant qu'appliquer des consignes, variables selon les aéroports.
En effet, pour un vol Mulhouse-Paris, un "agent de fouille" a téléphoné à qui de droit, précisé que j'avais un certificat médical et un rapport a été rédigé devant moi. Je suis montée à bord de l'avion avec mes aiguilles.
Pour le vol Paris-Mulhouse, ça a été la crise:
- je dépasse une dizaine de passager en attente d'etre controlés je demande à un gugus veillant sur la file d'attente des voyageurs s'il peut faire venir un personnel féminin en vue de la fouille au corps (par habitude, je sais que cela peut prendre un quart d'heure, la PAF n'ayant pas nécessairement du personnel féminin à tous les points de controle). Coup de chance: une femme est là et je passe donc illico sous le nez de 15 autres voyageurs.
- le portique est désactivé, je passe et je précise que j'ai des aiguilles dans mon bagage à main. Celles-ci sont détectées, normal.
- Là, on me dit que j'aurais du avertir l'hotesse à l'enregistrement (mais comme je voyageais sans bagage de soute, je suis passée par le guichet automatique où il n'y a pas d'hotesse...)
- on fait venir une responsable lambda. attente...
- on me fait ouvrir la valise et je dois montrer les aiguilles: celles contenues dans le récupérateur (vide à l'aller, 8 aiguilles au retour) et le set N°1 restant.
- la responsable arrive, s'empare de tout ça et file passer un coup de téléphone. re-attente... Je rappelle que je suis en public, tous les voyageurs derrière moi voyant passer le récupérateur d'aiguilles et le set. C'est carrément pas discret, c'est ce qui est regrettable.
- Je passe derrière un rideau et l'on me fouille pour vérifier que je ne transporte rien d'autre que ma pompe. Là, la fouille est sommaire et entre ma pompe et mon molet, j'aurais pu transporter un lame que personne n'aurait détectée... pas très rassurant...
- la responsable revient et me dit qu'un monsieur d'Air France va arriver. re-attente...
- le monsieur arrive, me demande si j'ai un certificat médical, précise que, en montant à bord de l'avion je vais devoir me présenter au commandant et qui je devrai laisser mon set et le récupérateur d'aiguilles pendant le vol.
Nous engageons la conversation et j'explique les mésaventures d'un passager à destination de la Californie dont les bagages de soute s'étaient perdus à Roissy et étaient arrivés en Californie 48 h plus tard, ce qui nous conforte dans l'idée que nous devons absolument voyager avec plusieurs préparations en cabine.Ce monsieur d'Air France me dit alors qu'en tant que patients, nous devrions peut-etre voir avec une association qui nous aiderait à rédiger un certificat justifiant le transport de nos aiguilles. (Ah, il existe un assoc' de patients htap ????)
Finalement je monte dans l'avion, je remets effectivement le récupérateur d'aiguilles et le set au commandant en lui demandant de ne pas jouer avec. Il se montre désolé, me dit qu'il aurait du venir lui-meme jusqu'au guichet de controle pour m'éviter tous ces désagréménts. Le vol se passe bien et à Mulhouse on me rend mon matériel.

Le fait d'etre controlée ne me gene pas, ce qui m'agace, c'est le manque de discrétion. La prochaine fois, je prévoirai un sac léger dans lequel je placerai mon matériel Flolan, cela évitera que tout se balade en vrac hors de ma valise si je devais à nouveau tout laisser au commandant ou à une responsable lambda.

C'est tout pour aujourd'hui.
Laure

Hello,

Pour aller dans le même sens que toi, j'ajouterai juste une anecdote.
En partant aux Etats-Unis en avril, j'ai eu des mots avec l'un des agents du contrôle: alors que j'attendais en avant du portique, mes bagages étaient déjà passés, on m'a fait patienter longtemps, je voulais récupérer mon sac à main, ce que je n'ai pu faire faute de compréhension de l'intéressé et au moment où enfin contrôlée et fouillée j'ai pu passer, mon sac avait disparu...
Ce ne fut qu'une fausse alerte car c'est l'amie avec qui je voyageais qui l'avait emmené, mais cela prouve que les bagages qui passent aux rayons x ne sont pas surveillés, même lorsque vous n'êtes pas en mesure de le faire vous-^même. et donc vous pouvez vous les faire voler.
Bref: soit on se met d'accord avec un accompagnant, soit on garde son bagage avec soi et on ne le confie qu'au dernier moment au contrôle.
Sinon, losqu'on enregistre au guichet avec l'hôtesse, elle prévient effectivement le commandant de bord et prend possession des sets immédiatements, ils vous sont rendus par le commandant au moment voulu dans l'avion, généralement de façon très courtoise.
il est important de savoir aussi que si vous osuhaitez avoir un peu de place pour les jambes, on ne peut que vous accorder les places du premier rang. En effet les places situées au niveau des sorties de secours ne peuvent être attribuées à des personnes malades. Or l'hôtesse ne le sait pas forcément...
Voili...
Mélanie

Bonjour,

Effectivement, en tant que patient Flolan, j'en ai vraiment vu de toutes les couleurs lorsque je suis passé au contrôle des aéroports... Et des pratiques différentes. Par exemple quand je prends l'avion à Toulouse, c'est un agent d'une société privée qui effectue le contrôle, alors qu'à Orly il faut poireauter 15 minutes pour qu'un agent de la PAF vienne effectuer un contrôle. A Roissy, l'agent chargé du contrôle (pas plus tard qu'hier) n'a pas souhaité fermer le rideau de la cabine de fouille, car il a des ordres pour le cas où un passager transporterait une arme sur lui. C'est la première fois qu'on me dit cela... On en découvre des nouvelles pratiquement à chaque fois (des pratiques ésotériques, je veux dire). A l'aéroport de Birmingham, l'autre jour, ils ont pratiqué à 2 la fouille : un qui surveille et l'autre qui fait une fouille; mais ce n'est pas tout, car ensuite l'agent qui fait la fouille, passe un appareil sur la pompe, dont il extrait ensuite un tissu (manip avec gants stériles) qu'il va mettre dans une machine. Au bout de 3 minutes environ on a le résultat : il s'agit de détecter des molécules d'explosif. Je pense qu'il s'agit d'un chromotographe. En tout cas c'est la première fois que je vois cela.
Pour des vols transcontinentaux, j'ai eu bien des soucis pour aller aux USA l'an dernier, avec mes 10 préparations à Flolan, au moment du contrôle à Roissy. C'est le Commandant de bord qui a été alerté et a dû prendre sur lui. Du coup, pour aller en Argentine au début de l'année, j'ai averti le Médecin de la compagnie aérienne, et à la fouille à Roissy cela s'est bien passé. Sauf que l'agent préposé à la fouille a tenu à toucher le pansement, pour voir si je ne dissimulait rien derrière ma compresse de gaze...
Par contre je n'ai pour l'instant jamais eu de pb avec les aiguilles. En effet, dans le fond de ma valise de cabine, j'étale bien mes sets de préparation de Flolan, ce qui fait que les aiguilles sont peu (ou pas) visibles aux rayons X. Je ne transporte pas de container à aiguilles en avion et je ne signale pas que j'en ai. En cas de pb, j'ai le certificat de l'hôpital. En général, les questions posées par le personnel de contrôle sont relatives au contenu des flacons que l'on transporte.
Mieux vaut avoir avec soi plusieurs préparations de Flolan, avant de partir à l'étranger en avion, car on n'est pas à l'abri d'une perte (ou retard) des bagages... Si l'on doit faire une préparation de Flolan dans l'avion, sur la tablette à langer, il est important d'avoir plusieurs préparations car :
1/ ce n'est pas aussi confortable que chez soi : en avion on est debout et les pieds reposent sur un plancher qui n'est pas stables,(on a l'impression de préparer sa cassette sur une table de chevet, debout sur un skate-board)
2/ l'avion peut assez rapidement être pris dans des perturbations,
3/ il est difficile de se laver les mains au robinet des toilettes de l'avion (penser à apporter un produit adapté).

Je ne voudrais pas décourager les patients Flolan, de prendre l'avion, mais comme pour tout déplacement il faut préparer soigneusement son voyage.

Voili voiça..........
Dominique.

A ce sujet je souhaiterais poser une question :
Vaut-il mieux prévenir la compagnie au moment de la réservation, ou est-il préférable de ne rien dire ?

La première fois que j'ai pris l'avion avec Air France, ils avaient été assez pénibles (dossier médical, fax à l'hopital...) aprés que je leur ai dit que je portais une pompe au moment de la réservation.
Chez Corsair, ça ne leur posait aucun problèmes

Et vous, comment faites vous ?

Salut Jérome !
je ne préviens jamais la compagnie, je la mets devant le fait accompli. Cependant, j'arrive à l'heure à l'enregistrement.
En fait, le problème, c'est moins la pompe que les aiguilles et les seringues.
Samedi, à Roissy, je n'avais que ma pompe sur moi et ça n'a pas causé de soucis. (en-dehors de la fouille)
Je sais, j'aurais du avoir du marériel de rechange dans mon bagage à main, mais je n'en avais pas. C'est un risque à courir, mais comme je rentrais chez moi, j'étais confiante.

Je crois que Dominique pévient la compagnie sur laquelle il voyage.

A bientot
Laure

Bonjour,

Lorsque j'entreprends des voyages à l'étranger hors zone Union Européenne je préviens la compagnie... Ce qui gêne les compagnies se sont effectivement les aiguilles et les seringues.

Dominique